Growing up in France, Hong Dagognet rarely spoke with her adoptive parents about her childhood in Vietnam. But after receiving a surprising letter, she set out to reconnect with her family and finally unveil the mysteries of her past.
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Transcript
Ngofeen: In 1998, Marie-Claire Dagognet was a 28-year-old mother of two living a quiet life with her husband in France. Then, one day, le facteur, her mailman, delivered a letter with an unusual stamp, timbre.
Marie-Claire: Tout de suite, j’ai vu que cette lettre était différente. Sur l’enveloppe, le timbre était américain. Dans l’enveloppe, il y avait une lettre écrite à la main.
Ngofeen: Marie-Claire didn’t know anyone in America, and when she tried to read the letter, the mystery deepened. The letter was written in Vietnamese.
Marie-Claire: J’ai vécu au Vietnam jusqu’à l’âge de six ans, alors j’ai reconnu l’alphabet vietnamien. Je parle le vietnamien. Mais malheureusement, je ne sais pas le lire ou l’écrire. Alors, je ne pouvais pas lire la lettre.
Ngofeen: Marie-Claire didn’t know anyone who could read Vietnamese. But she remembered one Vietnamese man who worked in a photo store nearby. So she brought the letter to him.
Marie-Claire: L’homme a pris la lettre. Il l’a lue en silence, puis il m’a regardée. Il avait les larmes aux yeux. Il m’a dit : « C’est ta maman. Elle te cherche depuis plus de 20 ans. »
Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast—I’m your host, Ngofeen Mputubwele. Every episode, we bring you fascinating, true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world. The storyteller will be using intermediate French and I’ll be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again—we also offer full transcripts at podcast.duolingo.com.
Ngofeen: Marie-Claire stared back at the shopkeeper. He had just told her her mother had been looking for her for more than 20 years. Tears were rolling down his cheeks. She was stunned.
Marie-Claire: Je ne savais pas quoi dire. Je n’ai pas pleuré. Je n’ai rien dit. Je n’ai rien fait. J’ai pris la lettre, et je suis rentrée à la maison.
Ngofeen: Though the letter came as a shock, Marie-Claire had known for some time that the man and woman who raised her weren’t her biological parents.
Marie-Claire: À dix ans, j’ai commencé à me poser des questions sur ma famille. J’allais à l’école du village. Un jour, une autre petite fille m’a dit : « Tu sais, ce ne sont pas tes vrais parents. »
Ngofeen: Even though they were the unthinking words of a child, they rang true for Marie-Claire. The man she knew as “her father” was French, and white, and the woman she knew as her mother was “half-Vietnamese.”
Marie-Claire: Je savais que j’étais née au centre du Vietnam. Pendant la guerre, nous étions partis pour venir en France, quand j’avais six ans. Alors je me posais des questions. Je les écrivais dans mon journal.
Ngofeen: One day, when Marie-Claire was about 14, her father read her journal, and the situation exploded. Her parents admitted that she was adopted.
Marie-Claire: Ils m’ont dit : « Ta mère t’a abandonnée. Ta mère n’est pas quelqu’un de bien. Nous t’avons sauvée. »
Ngofeen: Even though Marie-Claire’s adoptive parents claimed to have saved her, their relationship was never the same.
Marie-Claire: Ensuite, la relation avec mes parents est devenue très difficile. À 16 ans, je suis partie de la maison. Et j’étais toute seule.
Ngofeen: Marie-Claire’s adoptive mother died in 1992, and her adoptive father in 1994, when Marie-Claire was 24 years old. She was left to build her life with the little information they’d given her.
Marie-Claire: Quand ils sont morts, je n’ai rien gardé d’eux. Je voulais oublier ce passé qui me faisait mal.
Ngofeen: When Marie-Claire got back from the photography shop with that letter in her hand, she kept looking at the name the sender had called her: Hong. There was also a name at the bottom of the letter: Tien. Her birth mother’s name. There was a phone number below it.
Marie-Claire: Je regardais le numéro de téléphone, en bas de la lettre. Au début, je ne voulais pas appeler cette femme. J’avais besoin de temps. Mes parents adoptifs m’ont toujours dit : « Ta mère t’a abandonnée. Elle était méchante. » Je ne savais pas si je voulais lui parler.
Ngofeen: It took Marie-Claire two months to work up the courage to call. She finally dialed the number. She listened to the faraway sound of a long-distance ringtone. Then a woman with an elderly voice picked up.
Marie-Claire: Quand ma mère a entendu ma voix, elle a commencé à pleurer. Elle m’a demandé, en vietnamien : « C’est vraiment toi, Hong ? » J’ai répondu : « Oui. » Alors, elle m’a dit : « Maintenant, je peux enfin mourir. »
Ngofeen: Marie-Claire was shaken by her birth mother’s emotion, and by hearing the sound of her voice for the first time. But she also had so many questions.
Marie-Claire: Je n’ai pas pleuré. Je voulais tout savoir sur mon histoire.
Ngofeen: Tien told Marie-Claire that her father was a sergeant with the U.S. Air Force. They met when Tien was working at the American air base where he was stationed during the Vietnam war. After he returned to the U.S., Tien lost touch with him.
Marie-Claire: Puis, elle m’a parlé de mes frères et sœurs. J’ai appris que j’avais deux demi-frères et trois demi-sœurs au Vietnam.
Ngofeen: Beyond those half-brothers and half-sisters, Marie-Claire discovered that she also had a twin brother, or frère jumeau.
Marie-Claire: Il s’appelle Ty. Un frère jumeau, c’est plus qu’un frère. Tout de suite, j’ai voulu le connaître, et savoir où il était. J’ai appris qu’il vivait aux États-Unis, mais il n’avait pas de contact avec notre père. Ma mère et mon frère ne savaient toujours pas où mon père vivait.
Ngofeen: In 1991, Marie-Claire’s twin brother and their mother had moved to the U.S. They had gone as part of a program for Vietnamese children of American service members. As she took all this in, Marie-Claire struggled with one question.
Marie-Claire: Je voulais savoir pourquoi ma mère m’avait abandonnée. Je voulais comprendre pourquoi j’étais partie en France, avec mes parents adoptifs. Et pourquoi mes frères et sœurs étaient restés au Vietnam.
Ngofeen: Her mother told Marie-Claire that she hadn’t been abandoned or given up for adoption. According to Tien, Marie-Claire had been kidnapped.
Marie-Claire: Ma mère m’a raconté son histoire. À la fin, j’étais triste et en colère aussi. Ma mère était très pauvre. Elle avait huit enfants, et elle travaillait beaucoup. Elle ne pouvait pas garder tous ses enfants avec elle. Alors, elle nous plaçait dans différents endroits.
Ngofeen: Tien had worked as a maid for Marie-Claire’s adoptive parents, a wealthy French couple who lived in a big colonial house in Central Vietnam. They had developed a liking to little Hong and offered to take her in. Tien accepted—she figured her daughter would be well fed and Tien would still see her every day.
Marie-Claire: Un jour, elle est arrivée à la maison pour faire le ménage. Elle voulait me voir. Mais la porte était fermée à clé. Le couple était parti en France sans le dire à ma mère. Ils m’avaient emmenée avec eux.
Ngofeen: According to Tien, the couple left with Hong in April 1975, five days before Saigon fell to the advancing Viet Cong troops. French citizens were being evacuated, and in the chaos of war, no one was checking children too closely.
Marie-Claire: C’était la guerre. Il n’y avait pas de justice. Personne ne défendait les Vietnamiens ordinaires. Mes parents adoptifs voulaient me garder, alors ils m’ont prise.
Ngofeen: Marie-Claire’s adoptive parents had faked a birth certificate. And they’d even gotten her birth date wrong by two years. The year she met her birth mother, she wasn’t 28. She was 30 years old.
Marie-Claire: C’était fou. Je ne savais pas quoi dire.
Ngofeen: Now that Tien had finally found her daughter, she wanted to see her as soon as possible. So a few months later, Tien booked a flight from California to France.
Marie-Claire: Avec mon mari, nous sommes allés chercher ma mère à l’aéroport de Lyon. Quand je l’ai vue, je l’ai reconnue tout de suite. C’était la seule femme asiatique. Elle était très petite, mais elle marchait avec beaucoup d’énergie ! Je l’ai trouvée très belle. Je suis allée vers elle, je l’ai embrassée. Et puis… rien.
Ngofeen: Marie-Claire had wondered for so long what it would feel like to finally meet her birth mother. But in the moment, she felt nothing. No emotion. It felt as if something inside her had just shut off.
Marie-Claire: Je lui ai demandé pourquoi elle avait attendu si longtemps avant de me contacter.
Ngofeen: Tien told her daughter that she’d been trying to contact her for years. She’d gotten hold of the couple’s address in France through a relative in Vietnam.
Marie-Claire: Elle m’a dit qu’elle avait envoyé beaucoup de lettres. Elle voulait que mes parents adoptifs lui donnent de mes nouvelles. Mais ils ne lui ont jamais répondu. J’ai compris que mes parents adoptifs avaient caché ou jeté les lettres. Ils ne m’ont jamais rien dit.
Ngofeen: Tien stayed with Marie-Claire for nearly two weeks, sliding into her daily routine. She helped her cook meals and drop her boys off at school. Still, Marie-Claire couldn’t bring herself to fully trust this woman she had just met.
Marie-Claire: À la fin de sa visite, ma mère était triste. Elle m’a dit : « Je vois que tu ne m’aimes pas. » Je lui ai répondu : « Ce n’est pas ça. C’est juste que je ne te connais pas. »
Ngofeen: Though she was clearly disappointed, Tien insisted on coming to see Marie-Claire again that Christmas—and she did. Eventually, Tien convinced her daughter to come visit her in California.
Marie-Claire: Partir en Californie, c’était difficile pour moi. J’avais mon travail. Mes deux fils étaient encore petits, et je devais m’occuper d’eux. J’ai attendu l’année 2004 pour faire le voyage. Je suis partie seule.
Ngofeen: Marie-Claire had hoped to meet her twin brother during that trip, but he was on the road a lot, working to send money to his own wife and daughter back in Vietnam.
Marie-Claire: Ma mère vivait dans la maison d’une famille vietnamienne. Le jour, elle s’occupait de leurs enfants. La nuit, elle dormait dans une petite chambre, dans leur maison.
Ngofeen: Marie-Claire stayed with her mother in that bedroom. It only had one narrow twin bed, so Tien said she’d give the bed to Marie-Claire and she’d sleep on the floor.
Marie-Claire: J’ai dit : « Non, je ne peux pas te laisser dormir par terre, je dois te montrer du respect. » Mais elle a insisté. Elle s’est allongée par terre. Et je me suis assise sur le petit lit.
Ngofeen: Marie-Claire laid down on the bed and closed her eyes. But she couldn’t sleep. Eventually, she slipped out of bed and quietly laid down on the floor next to her mother.
Marie-Claire: Au début, je ne savais pas comment la toucher. Mais je pense que ma mère attendait ce moment. Elle est venue près de moi, et je l’ai prise dans mes bras. Je sentais son petit corps contre moi.
Ngofeen: In that moment, Marie-Claire felt something shift.
Marie-Claire: J’avais l’impression de me laisser aller. Je libérais des sentiments profonds. À mon avis, c’est parce que j’étais seule avec ma mère, dans un autre pays. Je n’étais pas en France, avec ma vie, mes responsabilités, mes enfants. Je me suis sentie libre. À ce moment-là, l'amour est né.
Ngofeen: At the end of the trip, Marie-Claire, or rather, Hong—as she was beginning to call herself—didn’t want to leave her mother.
Hong (Marie-Claire): Je ne voulais pas retourner à ma vie normale. J’ai réalisé que quelque chose avait été absent toute ma vie. Quand j’ai pris l’avion pour revenir en France, j’ai pleuré pendant tout le voyage. 12 heures !
Ngofeen: After that trip, Hong—as we’ll call her from now on—was determined to make Tien part of her life and meet the rest of her family. Even her father, if she could find him. But first, she decided to return to the place where her story had started: Vietnam.
Hong (Marie-Claire): Je voulais comprendre qui j’étais vraiment.
Ngofeen: In 2005, Hong made her first trip to Vietnam. It was the first time she returned to her birth country since being brought to France as a child. She went with her mother.
Hong (Marie-Claire): C’était incroyable. J’ai rencontré mes demi-sœurs et mes demi-frères. J’ai rencontré la femme de mon frère jumeau, et ma nièce aussi. On est allés voir la maison où je suis née. C'était une toute petite maison, avec quatre murs, sans toilettes, dans un village. J’imaginais la vie de ma mère, là, avec huit enfants.
Ngofeen: Hong realized how poor and vulnerable her mother must have been. She understood her mother in a different way and returned from Vietnam with a new sense of self.
Hong (Marie-Claire): Je suis très fière de ma mère. Sa vie a été difficile, mais elle a beaucoup de courage, et elle n’a jamais arrêté de me chercher. Maintenant que je sais tout cela, beaucoup de choses ont changé.
Ngofeen: Finally, in 2012, 12 years after she’d been reunited with her birth mother, Hong raised enough money to fund a trip to meet her twin brother in California.
Hong (Marie-Claire): Quand on s’est vus à l’aéroport, on s’est embrassés. C’était merveilleux. C’est la meilleure chose qui m’est arrivée depuis que ma mère m’a retrouvée. Ty et moi, on s’est tout de suite aimés. Notre lien est venu naturellement. J’avais l’impression qu’on n’avait jamais été séparés.
Ngofeen: Hong’s long search for the pieces of her lost identity had taken her to California and Vietnam. It ended in 2018 at a Cemetery in Georgia. After taking a DNA test, Hong had finally tracked down the name of her father—former U.S. Air Force sergeant Edmund Lewandowski.
Hong (Marie-Claire): J’ai appris qu’il était mort en 1996. Mais j’ai rencontré sa sœur et son fils, mon demi-frère. Je suis allée au cimetière avec ma tante. J’ai déposé des roses sur la tombe de ce père que je n’ai pas connu. J’ai enterré une mèche de mes cheveux au pied de la tombe. Je suis restée devant, en silence, un long moment.
Ngofeen: After this trip, Hong finally felt that she was offered a new beginning. She now proudly goes by the name that reflects her family’s full heritage.
Hong (Marie-Claire): Maintenant, je m’appelle Hong Huynh Lewandowski Dagognet.
Ngofeen: Hong Dagognet is a hospital worker living near Lyon, France, with her husband and two sons. She is working on a book about her experiences and is thankful to have her entire family in her life. Hong also wanted to give a special shout-out to a distant cousin named Annette O’Brien who helped her track down her father:
Hong (Marie-Claire): Merci, Annette !
Ngofeen: This story was produced by Lorena Galliot.
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Credits
This episode includes recordings from shall555, conleec, edwardewilliams, trullilulli and kevp888 under the Creative Commons Attribution License.
This episode was produced by Duolingo and Adonde Media.