In the grand French tradition of winemaking, Beaujolais Nouveau wine was once the cool kid on the block. But when wine connoisseurs felt it went too mainstream, they turned their backs on it. So wine lover Anaïs Pertuizet decided to make a new kind of Beaujolais Nouveau, one that would win back their hearts.
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Transcript
Ngofeen: It’s November 2021 and 26-year-old Anaïs Pertuizet is at her favorite butcher shop in Belleville-en-Beaujolais, France. She’s here to help the butcher host a special, annual party. Every year, on the third Thursday of November, all of France celebrates the release of one of France’s most popular wines: the New Beaujolais, le beaujolais nouveau.
Anaïs: La fête du beaujolais nouveau, c’est toujours un événement très attendu en France. Il y a des fêtes dans les bars, dans les magasins… Partout, les gens se réunissent pour goûter le vin. C’est vraiment sympa. On l’appelle souvent « la fête des copains », parce que même si on ne se connaît pas, tout le monde partage un verre avec tout le monde.
Ngofeen: For many years, the Beaujolais Nouveau, a red wine produced in the region of Beaujolais, has topped the selling charts, at home and abroad… But the Beaujolais Nouveau is also a victim of its success. Many wine aficionados openly criticize the wine as unsophisticated. But this year, Anaïs and the butcher are hoping to show how artisanal and special the popular wine can be.
Anaïs: Il y a des gens qui critiquent le beaujolais nouveau et disent que c’est un vin industriel et commercial. Mais moi, je trouve que c’est un vin super. C’est un vin de fête qu'on peut partager et que tout le monde peut aimer. C’est un vin qui se boit entre amis pour faire la fête, mais qui se savoure aussi.
Ngofeen: Anaïs and the butcher stand in front of two big tables in front of his shop. When customers walk by, Anaïs pours them a taste of wine. She watches closely as they take their first sip. She isn’t telling anyone, but she is the wine-grower, la vigneronne, and this is her very first vintage, sa première cuvée.
Anaïs: À ce moment-là, les gens pensent sûrement que je suis une employée de la boucherie. Mais je suis vigneronne, et c’est mon vin que les clients goûtent ! Je ne l’ai dit à personne parce que je veux voir les réactions en direct. Si je leur dis que c’est moi qui produis le vin, ils me diront peut-être des choses pour me faire plaisir. Mais moi, je veux savoir ce qu’ils pensent vraiment de ma première cuvée.
Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast — I’m Ngofeen Mputubwele. This season, to help you improve your listening skills and gain a deeper understanding of France, we’re exploring some of the iconic French traditions, les traditions iconiques françaises. Together, we’ll take a close look at the rituals, celebrations and savoir-faire that define the French way of life. The storyteller will be using intermediate French and I’ll be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again – we also offer full transcripts at podcast.duolingo.com. In today’s episode, we’re headed to the French region of Beaujolais to find out what it takes to make one of France’s most popular and most misunderstood wines, the Beaujolais Nouveau.
Ngofeen: France is the top exporter of wines in the world. The French love wine and are immensely proud of their wine culture. It’s common practice throughout France to have a glass with lunch and dinner.
Anaïs: En France, le vin, c’est une institution. Les Français adorent le vin. On est très fiers de nos vins, produits par des vignerons passionnés et très doués.
Ngofeen: French wine growers produce complex wines that blend different types of grapes. Their wines usually get labeled after their region of production. For instance, Bordeaux wines are produced in a large region in the southwest of France, near the city of Bordeaux. For the French, what determines the taste of the wine is le terroir: the combination of soil, weather, and local tradition.
Anaïs: En France, nous avons différents terroirs qui produisent chacun leur propre vin. Chaque vin porte le nom de son terroir. Par exemple : le bordeaux, le champagne, le sauternes… Il y a une grande diversité de vins avec des saveurs différentes, une intensité différente… Il y en a pour tous les goûts !
Ngofeen: Quality wines also come with a vintage year, un millésime. Many wines are meant to be aged in wine cellars, des caves, for as long as 20 years. Some wines from the region of Beaujolais can be aged that way. But the Beaujolais Nouveau is different from a typical Beaujolais.
Anaïs: Le beaujolais, c'est un vin rouge très fruité et parfois un peu épicé. On peut acheter un millésime et le mettre en cave, mais il peut aussi être bu très rapidement après la mise en bouteille. On dit que le beaujolais nouveau se boit en vin jeune : on n’a pas besoin d’attendre quelques années, on peut le boire tout de suite.
Ngofeen: The Beaujolais Nouveau is a “young wine”, which means that it can be enjoyed as early as a month after it is harvested and bottled, mis en bouteille. But it holds a unique place amongst young wines. In France, it’s illegal to sell wine harvested that year before December 15th. But in 1951, the French government made an exception for the Beaujolais Nouveau.
Anaïs: Le beaujolais nouveau est devenu le premier vin de l’année à être vendu. La vente de ce vin est devenue un événement que tout le monde attendait avec impatience. Quand le beaujolais nouveau arrivait dans les magasins, les gens faisaient la fête !
Ngofeen: That’s how the Beaujolais Nouveau found its place in history. With its official release date on the third Thursday of November, a new tradition was born! But the biggest party of them all takes place at midnight in the town of Beaujeu, the historical capital of Beaujolais. The winemaker pierces a hole in the first barrel of wine, le tonneau, and pours the first glass…and the festivities begin.
Anaïs: À Beaujeu, la fête est incroyable ! À minuit, on ouvre un tonneau de beaujolais nouveau et tout le monde commence à boire. C’est une célébration qui attire beaucoup de monde. Tout le monde partage avec tout le monde, c’est une ambiance très sympathique.
Ngofeen: Anaïs grew up nearby, in the French department of Ain. Her family wasn’t involved in winemaking. Her dad was a farmer, un agriculteur, breeding chickens and cows. But he was also a wine aficionado and Anaïs often saw a bottle of Beaujolais Nouveau on the table during family meals. As a child, Anaïs would sometimes try sips from his glass.
Anaïs: Le beaujolais, c’est un vin que j’ai toujours vu sur la table de mes parents pendant les repas. Il a toujours fait partie de ma vie. Parfois, quand j’étais enfant, je goûtais un peu de beaujolais dans le verre de mon père. Quand j’ai eu l’âge de commencer à boire du vin, le beaujolais est rapidement devenu l’un de mes vins préférés.
Ngofeen: When she graduated from high school, Anaïs decided that she wanted to study enology, the science of wine. At school, she realized that what she loved most was being outside, among the grapevines, les vignes.
Anaïs: J'ai vite réalisé que ce que j'aimais le plus, c'était le travail du vigneron. Je suis tombée amoureuse des vignes. Après tout, c’est ça qui fait un bon vin.
Ngofeen: In school, Anaïs learned what it took to produce a good wine, but she was surprised to learn that wine critics often dismissed the Beaujolais Nouveau. In the 80s and the 90s, the wine was so popular that some wine-growers began to mass-produce it, focusing on quantity over quality. Some even added chemicals to speed production up.
Anaïs: La production intensive a fait beaucoup de mal à la réputation du beaujolais nouveau. Je trouvais que c’était vraiment dommage et que cela ne représentait pas du tout le beaujolais. Mais j’avais l’impression que je ne pouvais rien faire…
Ngofeen: Anaïs began to wonder if she could actually have a job that involved making her own wine. At this point, it was just a dream.
Anaïs: J’ai réalisé que pour faire un bon vin, il fallait prendre soin du sol et des vignes. Et ça, ça m’intéressait beaucoup. Peu à peu, fabriquer mon propre vin est devenu un rêve. Mais je pensais que c’était impossible… Pour que mon rêve devienne réalité, je devais créer mon activité, cultiver mes vignes, et tout cela toute seule ! Est-ce que je pourrais y arriver ?
Ngofeen: Then one day, in 2018, Anaïs went to a wine exhibition with some classmates. They found a wine-grower named Frédéric who was presenting his wine at a stand. It was Beaujolais Nouveau. Anaïs jumped on the chance to defend the qualities of her favorite wine.
Anaïs: Frédéric nous a servi son Beaujolais, et j’ai dit à tous mes copains : « Vous avez vu comme c’est bon le beaujolais ? ». Frédéric a beaucoup ri et on a commencé à discuter. On s'est tout de suite bien entendus parce qu’il a vu que j’étais passionnée par le beaujolais, comme lui.
Ngofeen: Frédéric told Anaïs that he was proud to produce quality Beaujolais Nouveau and wanted to restore its image. That’s when something clicked for Anaïs. Frederic had started making his own wine four years ago when he was just 29. She felt inspired by his ability to accomplish this at such a young age, so she asked him if she could do an internship, faire un stage.
Anaïs: Quand Frédéric m’a dit qu’il avait commencé à produire son vin il y a quatre ans, je lui ai tout de suite répondu : « Wouah, c'est génial ! Je peux faire un stage avec toi ? ». J’ai ajouté : « Je vais juste poser beaucoup de questions et apprendre. » Il était très surpris et il m’a dit qu’il allait y réfléchir.
Ngofeen: Ten days later, Frédéric called her back and said “let’s do it.” Anaïs was thrilled! For three weeks, she worked with him in his vineyard in Beaujolais. Frédéric showed her all the paperwork required to set up a business, s'installer. He also taught her how to till the vineyard, how to bottle the wine, and he even took her to the market to sell wine.
Anaïs: Ces trois semaines ont été très intenses. On a parlé de tout ce que je devais savoir pour m'installer et produire mon vin. Frédéric m’a tout montré, il ne me cachait rien. Je lui ai aussi demandé comment il gérait sa vie de famille et s’il avait du temps pour lui. Il y avait tellement de choses que je voulais savoir avant de m'installer.
Ngofeen: By the time her internship ended, Anaïs was no longer wondering if making her own wine was just a dream… She was barely 23, but she was convinced she could start growing her own vines. And of course, she wanted to produce Beaujolais wine.
Anaïs: C'est à ce moment-là que je me suis dit : « C'est possible de devenir vigneronne. » Si Frédéric a réussi, alors je peux réussir aussi parce que je suis passionnée, comme lui. En plus, je suis très déterminée et énergique. Et le beaujolais, c’est un vin que j’adore. C'est une région où je me sens bien. Je me suis dit : « C’est ici que je veux vivre. Et je vais tout faire pour produire un beaujolais de qualité. »
Ngofeen: After Anaïs finished her studies, she decided to try to buy a small vineyard. She was only 25, but she was ready to produce her own Beaujolais Nouveau, and do her part to help restore the wine’s image. While searching for land, she went to work part-time for Frederic.
Anaïs: J’ai dit à Frédéric : « Je cherche des vignes, alors si tu entends parler de quelque chose, dis-moi. » Et un jour, il m’a appelé et m’a dit : « Je connais un vigneron qui cherche quelqu’un pour s’occuper de ses vignes. Il s’appelle Gérard Genty. Tu veux le rencontrer ? ». Alors je me suis dit : « Pourquoi pas ? ».
Ngofeen: Gérard Genty was a 67-year-old winemaker who owned a vineyard close to Frédéric’s. After working his whole life in Beaujolais, he had retired, and he was looking for someone to entrust his vines to. He wasn’t looking to sell, but he wanted someone to use the land and tend the vineyard. So one day, Frédéric took Anaïs to meet Gérard.
Anaïs: Quand je suis arrivée chez Gérard, j’étais un peu stressée. Je ne savais pas s’il me ferait confiance et accepterait de me confier ses vignes. En plus, je suis une femme, et pour certaines personnes de son âge, il est difficile d’imaginer qu’une femme seule puisse s’occuper des vignes.
Ngofeen: When Anaïs first met Gérard, he warned her he was looking for someone who was very motivated and ready to work. Anaïs told him everything about her experience. He seemed impressed, but he still wanted to see her work.
Anaïs: Gérard, c’est quelqu’un qui ne donne pas sa confiance facilement. Il voulait voir de ses propres yeux comment je travaillais, pour se faire son propre avis. Alors je lui ai dit : « Viens me voir travailler à la vigne de Frédéric ! ».
Ngofeen: Gérard came to see how Anaïs worked on Frédéric’s vineyard. He visited often, sometimes shadowing her for hours when she was pruning the vines and treating the soil. When she was done, he’d take a close look at the soil and the vine. Until one day…
Anaïs: Un jour, il m'a regardée et il m’a dit : « J’ai vu comment tu travailles, et ce que tu es capable de faire. C’est formidable. Je suis d’accord pour te donner ma vigne. Tu vas pouvoir faire ton vin. » J’étais tellement contente ! J’allais enfin pouvoir réaliser mon rêve et produire du beaujolais nouveau.
Ngofeen: Anaïs’s hard work had paid off and Gérard was convinced. So he gave her the permission to work in his vineyard and use his equipment to make her own wine… She would own the wine she produced. But before she could get started, Gérard sat her down. There was a lot of knowledge he wanted to pass on to her.
Anaïs: Il m’a raconté toute son histoire et m’a donné beaucoup de conseils. Je lui ai posé plein de questions sur l’exploitation du sol : « Est-ce que je peux faire ceci ? Est-ce que je peux faire cela ? ». Et un jour, il m'a dit : « Arrête de poser des questions. Ici, tu es chez toi. »
Ngofeen: Anaïs felt immensely grateful. Now she had to really hone her vision for her own wine… She wanted to distance her Beaujolais Nouveau from the bad reputation it got from mass production.
Anaïs: Je ne voulais pas participer à la production de masse du beaujolais nouveau. Moi, je voulais faire les choses différemment, comme d’autres jeunes l’avaient fait ces dernières années. Je voulais faire partie des acteurs du nouveau beaujolais nouveau.
Ngofeen: Anaïs took inspiration from other wine producers who moved away from the methods of mass production and went back to old traditions. She decided to produce an organic wine, without chemical pesticides. And instead of working the soil with a tractor, she bought…a horse and a plow, une charrue.
Anaïs: Travailler avec un cheval, c’est très bon pour les vignes. La charrue est beaucoup moins lourde qu’une machine, donc elle abîme moins la terre et elle respecte mieux la vie des micro-organismes présents dans le sol. C’est une manière de travailler qui respecte mieux l’environnement.
Ngofeen: Working with a horse was a bold choice, and it meant a lot of work, but for Anaïs, this slow process was at the core of a wine production that put quality first. She was convinced that this would help revive the Beaujolais Nouveau.
Anaïs: Avec un cheval, le travail est plus long qu’avec une machine. Mais c'est plus naturel. On est dans un monde où tout le monde va vite, vite, vite. Il faut produire plus, et vite. Là, je suis dans mes vignes avec mon cheval, et je me sens beaucoup plus proche de la terre, en harmonie avec elle.
Ngofeen: From April to August, Anaïs worked tirelessly in the vineyard. She woke up early in the morning and finished late at night. She did everything herself, from pruning the vines to weeding the soil around the base.
Anaïs: C’était énormément de travail. Je finissais très tard le soir et je travaillais même le week-end. Mais je voulais vraiment réussir et avoir des raisins de belle qualité. Alors je faisais tout pour bien m’occuper de mes vignes, avec le plus grand respect possible.
Ngofeen: In September 2021, the grapes were ready for the harvest, les vendanges. All her friends and family came to help Anaïs with the tedious labor of handpicking the grapes from the vine.
Anaïs: Les vendanges se sont très bien passées ! Ma famille et mes amis sont venus. C’était beaucoup de travail, mais il y avait une super ambiance.
Ngofeen: After that, Anaïs put all the grapes in fermentation tanks. A month later, she bottled 800 bottles of her own Beaujolais Nouveau! Local wine merchants and storekeepers seemed to like what she was doing. She sold every single bottle! One of her buyers was her butcher in Belleville-en-Beaujolais. For the annual Beaujolais Nouveau party held around the country that week, he wanted to celebrate her wine!
Anaïs: Le boucher m’a dit : « Je ferai des plateaux de charcuterie et je proposerai ton vin en même temps. Ce sera très sympa. Les gens s'arrêteront et on célèbrera le beaujolais nouveau tous ensemble. » J’étais très contente parce que c’était une super idée.
Ngofeen: The day of the Beaujolais Nouveau party, a lot of people came… Everyone told her that the wine was delicious. Among the group of happy customers, she noticed an older man enjoying the party. He drank his glass, and then, he looked at Anaïs and asked if he could be served some more.
Anaïs: Quand quelqu'un te dit que c'est bon, c'est génial. Mais quand cet homme a demandé un autre verre, c’est comme si le temps s'était arrêté. J’avais le sourire, parce que demander un autre verre, ça veut tout dire. J’ai senti que j’avais réussi à produire un beaujolais nouveau de qualité. Ça m’a donné de la force et l’envie de continuer à produire le beaujolais à ma façon. Ce n’est que le début !
Ngofeen: Anaïs Pertuizet is a wine-grower and lives in Lantignié in the Beaujolais region. She understands that restoring the image of the Beaujolais Nouveau is an endeavor that will take many years, one harvest at a time. She is currently working on her next cuvée. You can check her website domainepertuizet.fr.
This story was produced by Justine Hagard, a producer based in Paris.
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Ngofeen: Thanks Christopher!
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Credits
This episode was produced by Duolingo and Adonde Media.