A young woman from the region of Brittany falls in love with the local language, le breton. Through her passion for language learning, she decides to help save the Breton language from extinction.
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Transcript
Ngofeen: It was 2017 and 28-year-old Maïlys Princé was living in Brittany, la Bretagne, a region in northwestern France. Brittany has long been known for having a very strong culture, with its own music, a local flag, and a centuries-old language. But Maïlys wasn’t very interested in her region’s cultural heritage… She was a young mother in search of her calling, sa vocation.
Maïlys: Quand je suis devenue maman, beaucoup de choses ont changé. Je voulais vraiment trouver ma vocation. J’étais douée en langues alors j’ai étudié l’anglais, l’italien et le grec. Je pensais devenir professeure de langues.
Ngofeen: When her daughter turned 3, Maïlys and her husband had to enroll her in pre-school, like all French children. One of the free local schools nearby had a special twist: they taught children in the old language of Brittany, le breton. Maïlys was intrigued.
Maïlys: J’ai toujours pensé que c'était super de connaître plusieurs langues quand on est petit. Pour moi, ça n'avait pas d’importance que ce soit du breton ou une autre langue. Alors j'ai inscrit ma fille dans l’école qui donnait des cours en breton.
Ngofeen: For Maïlys, enrolling her daughter in a Breton school didn’t feel any different than signing her up for music or swim classes. It was a small experiment, to see if her daughter picked up the language. Maïlys didn’t know it yet, but the decision would open her eyes to her region’s culture and help her find the calling she’d been missing.
Maïlys: La Bretagne ne représentait rien de spécial pour moi. C’était le lieu où je vivais et c’est tout. Je ne pensais pas que ma région allait prendre une place si importante dans ma vie. En fait, le breton allait changer ma vision du monde, et devenir mon métier et ma passion.
Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast — I’m your host, Ngofeen Mputubwele. Every episode, we bring you fascinating true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world. The storyteller will be using intermediate French and I will be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again — we also offer full transcripts at podcast.duolingo.com.
Ngofeen: Maïlys Princé was born in Rennes, the biggest city in Brittany. She grew up there, but a lot of what she knew about her region came from the same history books all French kids study.
Maïlys: La Bretagne est la région la plus à l’ouest en France. Elle est entourée par l’océan, elle est donc un peu isolée du reste du pays. Mais c’est aussi un endroit isolé parce que pendant une grande partie de son histoire, la Bretagne ne faisait pas partie de la France. C’était un état indépendant : le duché de Bretagne.
Ngofeen: The Duchy of Brittany, le duché de Bretagne, was attached to France in 1532, but it’s Celtic in origin, sharing overlaps with places like Ireland, Wales, Scotland or Cornwall. Its regional language is closer to Cornish or Welsh than to French. And its traditional music includes French bagpipes, la cornemuse, and the Celtic harp.
Maïlys: La harpe celtique ou la cornemuse font partie de la musique traditionnelle bretonne. La Bretagne est une région de culture celtique, comme l’Irlande ou l’Écosse, par exemple.
Ngofeen: Maïlys had been taught that by the end of the 19th century, the proud region had fallen on hard times. To escape poverty, many in Brittany embraced modernity and adopted a larger “French” identity. But as a result, most Breton people lost their identity, their culture, and even their language.
Maïlys: Quand j’étais petite, dans les années 1990, très peu de personnes s'intéressaient à la culture bretonne. Et presque personne ne parlait cette langue, qui était en train de mourir.
Ngofeen: In 2012, when Maïlys turned 23, she fell in love with a fellow Breton named Arthur. A month later, they went on vacation to a small island off the southern coast of Brittany, where Arthur lived when he was a teenager. The island is called l’île de Groix.
Maïlys: L’île de Groix est une partie de la Bretagne qui est encore très sauvage. C’est une toute petite île, entourée de petites plages où l’eau est bleue turquoise et très transparente. C’est magnifique ! Depuis des siècles, c’est une île de pêcheurs. On y pêche surtout du thon. Les habitants en sont très fiers !
Ngofeen: This was Maïlys’ first time on l’île de Groix, but she felt an incredible connection to the land. The wilderness of the island, its jagged cliffs falling into the Atlantic Ocean and its isolation left her in awe. For Maïlys, it was love at first sight, un coup de foudre.
Maïlys: Quand je suis arrivée sur l’île, c’était comme un coup de foudre. Une révélation. Le soir, au coucher du soleil, Arthur et moi, on se promenait sur les chemins au bord de l’océan et dans les champs. C’était magnifique. C’était dur à expliquer, mais j’ai tout de suite senti que je ne voulais pas partir.
Ngofeen: Maïlys felt she could have stayed on the island with Arthur forever… But they had to return to their life in Rennes. A year later, Maïlys and Arthur had a daughter. Maïlys was excited about this new chapter in her life, yet she felt like something was missing. She decided to go back to university and study languages that had always intrigued her.
Maïlys: Je voulais vraiment trouver ce qui me manquait. J’avais toujours aimé apprendre des langues, alors j’ai commencé à apprendre l’anglais, le grec et l’italien…
Ngofeen: As she ventured on her language learning journey, Maïlys also decided to enroll her daughter in the local Breton language school. It was called une école Diwan. “Diwan” in Breton means “to sprout,” or “to grow.” There were a few of these schools scattered across Brittany where a small but committed community was trying to revive the dying Breton language by teaching it to young children.
Maïlys: Les gens avaient commencé à voir la culture bretonne d’une façon différente. Maintenant que leur culture était en danger, les Bretons commençaient à s’y intéresser.
Ngofeen: A few weeks after her daughter had started school, Maïlys noticed that her daughter had already picked up Breton… She was including Breton words in her vocabulary, even outside of school.
Maïlys: Un jour en rentrant de l’école, ma fille m’a dit : « Maman, à la maison, je veux faire un “tresadenn” ». « Tresadenn ? » Je ne connaissais pas ce mot. Alors je suis allée chercher le mot « tresadenn » dans le dictionnaire français-breton. Ça voulait dire « dessin ». Ma fille voulait simplement faire un dessin ! J’étais très fière d’elle !
Ngofeen: Maïlys loved that her daughter was speaking a little bit of Breton and making progress so fast! Then, one day, when she was listening to the radio, Maïlys heard that Diwan schools were in need of Breton teachers. So this gave her an idea. Maybe if she learned Breton, she could become a Breton teacher.
Maïlys: J’ai vu qu’il y avait des opportunités professionnelles dans les écoles Diwan. Plusieurs écoles Diwan ouvraient dans la région. Je me suis dit que peut-être cela pouvait être une carrière pour moi. Peut-être qu’au lieu d’enseigner l’anglais ou le grec, je pouvais enseigner le breton ?
Ngofeen: That year, Maïlys, her partner, and their daughter went to Maïlys’ beloved île de Groix every chance they got. They went on weekends and spent every vacation there. One day, towards the end of their summer vacation, they were at a café by the island’s harbor, when Maïlys’s partner spotted the island’s most passionate Breton speaker.
Maïlys: Un jour, on était au café sur le port, et Arthur m’a montré un homme du doigt. Il m’a dit : « Lui, c’est José. Il est passionné par le breton. Il faut absolument que tu le rencontres. » Et Arthur est allé lui parler.
Ngofeen: José sat down at the table with Maïlys and her family. He was a man in his late fifties, with small rectangular glasses, white hair, and a mischievous smile.
Maïlys: José a commencé à parler à ma fille en breton. Elle était un peu timide, alors elle ne répondait pas, mais elle comprenait ce qu’il disait. Puis, j’ai dit à José que je voulais devenir professeure de breton. Il avait l’air très content.
Ngofeen: Maïlys peppered José with questions about Groix. He explained to her that because the island was so isolated, people there spoke a specific Breton dialect, le breton de Groix.
Maïlys: José m’a expliqué que les gens qui parlent le breton et ceux qui parlent le breton de Groix peuvent se comprendre et parler entre eux très facilement. Mais la langue de l’île de Groix a ses particularités. Certains mots et expressions n’existent qu’ici.
Ngofeen: Then, José told Maïlys that these Breton words and expressions that were unique to Groix would soon disappear. On the island, only two people spoke the Breton dialect from Groix. And José was one of them. Hearing this, Maïlys felt something stir inside of her.
Maïlys: En parlant avec José, j’ai compris que si ce dialecte disparaissait, c’était aussi une partie de l’île de Groix et de son histoire qui allait disparaître. J’aimais tellement cette île ! Je voulais protéger sa culture.
Ngofeen: Now, Maïlys was eager for her vacation to be over so she could begin her intensive course in Breton. She hoped that by learning Breton, she would be able to help José preserve his local Breton dialect. For someone who hadn’t been very interested in her Breton roots as a child, Maïlys felt she had come a long way.
Maïlys: Je n’avais jamais réfléchi à mes origines bretonnes et à ce que cela voulait dire pour moi. Mais maintenant, j’avais une vraie motivation pour apprendre le breton : je voulais sauver le breton de Groix.
Ngofeen: Maïlys came back from her vacation, and started intensive Breton lessons. Every week, she took 35 hours of classes. At night, she studied hard. At home, she spoke Breton to her daughter. And once a month she took an additional class to learn the dialect of l‘île de Groix.
Maïlys: Mon objectif, c’était d’enseigner le breton. Quand j’étais en cours, je pensais à José et à sa passion pour cette langue. J'étais impatiente de parler breton avec lui.
Ngofeen: Maïlys studied hard and within a year, she had become good enough to teach Breton to beginners, des débutants. And she was offered a class she couldn’t refuse.
Maïlys: Après un an de cours, on m’a proposé d’enseigner la langue bretonne à des débutants sur l'île de Groix. Alors deux fois par mois, je prenais le bateau et j’allais sur l’île.
Ngofeen: Maïlys was happy to visit her beloved île de Groix even more often. And she also loved that she could spend some time with her friend, José.
Maïlys: J’étais heureuse de pouvoir passer du temps avec José. Il était devenu un ami et il m’apprenait beaucoup de choses sur l’île et sur le breton. Il savait beaucoup de choses sur l’île et son dialecte, mais aussi sur l’histoire de la Bretagne.
Ngofeen: During these conversations, José revealed the real story of how Breton had started to disappear during the 20th century. Although people from Brittany had embraced French as a means of escaping poverty and isolation, it hadn’t always been voluntary.
Maïlys: José m’a raconté une histoire très triste. À partir de la fin du 19e siècle, l'État français a commencé à créer des écoles gratuites pour tous les enfants. C’était obligatoire d’aller à l’école, et il fallait parler le français.
Ngofeen: At the time, for many children in Brittany, Breton was the native language, but they were forbidden from speaking it at school. They had to learn French, and to enforce this policy, the school teachers, les instituteurs, set up a system to punish Breton speakers through public shaming. They used a wooden clog, un sabot en bois, tied to a thick string.
Maïlys: José m’a expliqué que si un enfant parlait breton, les instituteurs lui mettaient un sabot en bois autour du cou. Les sabots en bois, c’était les chaussures traditionnelles en Bretagne. Tout le monde en portait.
Ngofeen: French kids who had been caught speaking Breton were punished, punis. All day, they had to wear the wooden clog on a string around their necks. The French teachers would only remove the clog if the child gave up the names of and denounced other Breton-speaking kids.
Maïlys: Ce pauvre enfant gardait le sabot en bois jusqu’à ce qu’il dénonce un autre enfant. À la fin de la journée, l’enfant qui avait le sabot était puni. C’était très violent, et le breton a très vite disparu à l’école.
Ngofeen: After hearing José recount Brittany's troubled history, Maïlys realized what she wanted to do. She didn’t just want to teach Breton; she wanted to join the growing number of locals who were trying to revive the Breton language and culture as a whole.
Maïlys: Les gens ont commencé à réaliser qu’en moins d’un siècle, la Bretagne avait perdu quelque chose d’important. Maintenant, les Bretons voulaient retrouver la culture de leurs ancêtres. Et moi aussi, je voulais préserver la culture bretonne et la langue bretonne.
Ngofeen: On l'île de Groix, like in the rest of Brittany, there was a real enthusiasm for the Breton language. A few people on the island were eager to learn Breton. Many of them had known a grandparent who had spoken the language and they were trying to reclaim their roots. These were Maïlys’s students.
Maïlys: Ces gens avaient connu un grand-père ou une grand-mère qui parlait breton, mais la tradition s’était perdue. Ils trouvaient ça dommage, comme si on leur avait enlevé leur culture, leur héritage ou leur identité.
Ngofeen: After teaching course after course, Maïlys became dedicated to preserving the language and culture of Brittany. So when Maïlys taught beginner classes on the island, she always invited José to visit. He came and taught Maïlys and her students words and turns of phrase specific to Groix. For forty years, he had been collecting everything he could to keep the specific dialect spoken on his island alive.
Maïlys: José voyait que j’étais passionnée, et il aimait qu’on s’intéresse à la culture de l’île. Pour tout le monde, José, c’était la mémoire de Groix.
Ngofeen: Over time, and with José's help, Maïlys became more and more fluent in the Breton dialect from Groix. And so one day, José showed her a thick folder, filled with scribbled sheets of paper organized in colorful files. José explained that this folder contained decades of research. The files dated back to the 1960s, when a linguist had come to Groix to study the island’s last generation of Breton speakers.
Maïlys: À l’époque, il n’y avait presque que les personnes âgées qui parlaient encore le breton. Et ce linguiste avait demandé à ces personnes qui parlaient breton de raconter la vie traditionnelle sur l’île. Et puis il les avait enregistrées.
Ngofeen: A linguist had enregistré, recorded, hours and hours of tape in breton de Groix. José felt that these recordings were a local treasure, and so he wanted to make them available to the public. For years, he transcribed, il transcrivait, and translated them into Breton and into French. He told Maïlys this project was his life’s work. But he was far from done…
Maïlys: Depuis des années, José transcrivait ces enregistrements à la main. C’était un incroyable trésor ! Cela représentait un morceau de l’histoire et de l’identité de l’île. Mais maintenant, José était fatigué. Alors, il m’a fait confiance et m’a donné le dossier avec les transcriptions. Il m’a demandé de continuer son travail. Il m’a dit : « C’est au tour de la jeune génération de sauver le breton. »
Ngofeen: A few months later, in February 2020, José suddenly passed away. Maïlys was devastated.
Maïlys: J’étais vraiment très triste. J’avais perdu un ami et un mentor. Quand j'étudiais le breton, je pensais à lui. C’était vraiment très dur.
Ngofeen: For several weeks, Maïlys couldn’t bear to study Breton or look at the documents José had given her. But one night, after she had put her daughter to bed, Maïlys sat down at her desk, took a deep breath, and opened José’s folder. She knew what she wanted to do.
Maïlys: Ce dossier, c’était l’héritage de José. Mais un héritage avec une mission : je devais continuer de transcrire ces enregistrements. Je devais aussi les traduire en français et en breton standard. Et enfin, je voulais tout faire pour que ce travail soit disponible sur Internet.
Ngofeen: Today, Maïlys hopes to digitize the transcriptions and the translations and put them on the internet, accessible to anyone. Through Breton, Maïlys has found an identity, a career, and a mission. She wants to do her part to help keep the island’s dialect alive for generations to come.
Maïlys: Je cherchais une vocation, et finalement elle était juste devant moi. C’était apprendre la langue de ma région. La région d’où je viens et où j’habite. Celle où j’élève mes enfants. Aujourd’hui, j’ai une mission : finir le travail de José et continuer à enseigner le breton, pour que cette culture et cette langue continuent à vivre.
Ngofeen: Maïlys Princé is a Breton teacher. She now lives on l’île de Groix with her partner and their two children. If you want to learn more about le breton and the life on l’île de Groix, you can check out her YouTube channel Bretonne and her Instagram account Bretonne_Groix. This story was produced by Adélie Pojzman-Pontay.
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The Duolingo French podcast is produced by Duolingo and Adonde Media. I’m your host, Ngofeen Mputubwele, à la prochaine !
Credits
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