During the second Covid lockdown, the French President had declared that theaters weren’t "essential." But to Marie, theater was the essence of life. Could she do anything to safely bring theater to audiences?
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Transcript
Ngofeen: On October 28, 2020, 26-year-old Marie Benati settled on her couch in her small Paris apartment, and turned on the TV to hear French President Emmanuel Macron address the nation.
Emmanuel Macron: Françaises, Français. Mes chers compatriotes…
Ngofeen: He delivered some very, very bad news.
Emmanuel Macron: J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus…
Ngofeen: France was going to be fully locked down, confinée, due to Covid-19. For the second time.
Marie: Emmanuel Macron a annoncé que la France devait être confinée une deuxième fois pour lutter contre la Covid-19. Mais ce qui était dur pour moi, c’était que les théâtres et les autres lieux culturels seraient fermés. Ces lieux étaient considérés comme « non essentiels ».
Ngofeen: The president had declared that theaters and other cultural institutions weren’t “essential.” But to Marie, theater was the essence of life. She was an actor, an aspiring director, and now, she didn’t know how long it would be before she would be able to stage or act in a play…again.
Marie: Je comprenais le danger de la Covid, mais le théâtre, c’est mon métier. C’est ma raison d’être. Je me suis dit : « Si je ne peux pas faire du théâtre, je ne le supporterai pas. »
Ngofeen: Marie switched off the TV and walked over to her window. She rested her head against the glass, staring absently past her tiny, second-floor balcony. But as she stared into the street square below her window, a crazy idea popped into her head…
Marie: J’ai décidé de faire du théâtre différemment, sous un autre format. Comme ça, je pourrais continuer à faire ce que j’aime. Je voulais apporter de la joie aux gens grâce au théâtre, même pendant le confinement.
Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast. I’m Ngofeen Mputubwele. Every episode, we bring you fascinating true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world.
The storyteller will be using intermediate French, and I’ll be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again. We also offer full transcripts at podcast.duolingo.com.
Ngofeen: Marie first signed up for a drama club when she was in high school. She thought it would help her overcome her shyness. During her first year in drama club, Marie played multiple parts, in a series of short scenes drawn from French classics. She rehearsed, répétait, every day.
Marie: C’était plein de petites scènes, et je jouais beaucoup de personnages différents. Je voulais bien faire, alors j’ai commencé à répéter tous les jours. À l’école, chez des amis… Mais rarement à la maison. Je ne parlais pas de ça à ma famille. C'était mon univers.
Ngofeen: At the end of the year, the drama club staged a show. It was the first time Marie’s family would see her on stage. She was nervous. But when the curtains opened, something clicked for her. She felt in her element. After the show, her parents came and congratulated her. They were very proud.
Marie: Mes parents m'ont dit : « C’est incroyable ! C’est comme si tu avais une double vie. On ne t’a jamais vue travailler sur cette pièce de théâtre. On ne t’a jamais entendue répéter ! » Mes parents découvraient enfin mon univers et ma passion pour le théâtre.
Ngofeen: After graduating high school, Marie wanted to give acting a chance. But it was nerve-wracking. She loved performing as a stage actor, une comédienne, but from everything she heard, it looked like a really hard way to make a living. She wasn’t sure it could be her career.
Marie: J’avais peur de commencer une carrière de comédienne juste après le bac. Je n'étais pas sûre d’y arriver… Je ne connaissais personne qui était comédien. Je ne connaissais rien à ce métier. Alors je ne savais pas si je pourrais en vivre.
Ngofeen: Marie decided to pursue studies in literature, but she also signed up with a theater troupe. A director wrote a play for the troupe, and they performed the show 12 times.
Marie: C'était la première fois que je jouais une pièce entière plusieurs fois. Chaque soir, il y avait 50 personnes dans le public. On a joué tous les soirs pendant deux semaines, devant des publics très différents. Je vivais la vie de comédienne.
Ngofeen: On stage, Marie felt empowered. She could feel the impact their plays had on the audience. During each performance, she listened to people laugh, cheer, and be moved.
Marie: Quand je montais sur scène, j’entendais les réactions du public, et ça me rendait heureuse ! Mais aussi, ça me donnait de la force et de l’énergie pour donner le maximum tous les soirs. Je ressentais des sensations très fortes que je partageais avec le public. Le seul endroit où j’avais ces sensations, c’était sur scène.
Ngofeen: Halfway through her undergrad studies, Marie made up her mind. It would be a life of hustle and financial uncertainty, but getting to perform in front of a live audience made it all worth it. So Marie left her university and joined an acting school in Paris.
Marie: Quand je suis entrée dans cette école de théâtre, ma vie a changé pour toujours. Je n’avais plus aucun doute sur ma passion. Je voulais passer ma vie à faire du théâtre.
Ngofeen: Marie found an acting job in a small theater, where she could perform in different shows throughout the year. It allowed her to get paid regularly doing what she loved.
Marie: Je ne gagnais pas beaucoup d'argent avec ce travail, mais je faisais ce que j’aimais le plus au monde : jouer sur scène devant un public, chaque semaine. Et cela m’a appris deux choses importantes dans le métier de comédienne : la discipline et l’endurance.
Ngofeen: Marie built her career, going to film and theater castings, hoping to pay her rent and land interesting roles. In France, one of the most important places a theater actor, un comédien de théâtre, can go to get their work noticed is the longstanding Festival d’Avignon, in the south of France. Marie had never been.
Marie: Quand on est comédien de théâtre, on ne peut pas manquer le Festival d’Avignon. Chaque année au mois de juillet, la ville d’Avignon devient le centre du monde du théâtre français.
Ngofeen: The city of Avignon is known for its bridge, made famous by the children’s song “Sur le pont d’Avignon.” But every year in July, Avignon becomes the French capital of theater, as more than 100,000 festival-goers gather there to attend plays, des pièces de théâtre, from around the world.
Marie: Un jour, en mai 2017, un ami m’a appelée pour me demander de remplacer une comédienne dans une pièce qui allait être jouée au festival. C’était un peu à la dernière minute, mais j’ai dit oui tout de suite !
Ngofeen: That same week, Marie auditioned for another play that would also be staged at Avignon that same summer. She thought maybe she could do both!
Marie: Et j’ai aussi obtenu le rôle pour cette deuxième pièce ! Donc cette année-là, j’allais jouer dans deux spectacles différents au festival d’Avignon. J’étais tellement heureuse !
Ngofeen: Marie arrived in the medieval city and started going to rehearsals. Right away, she loved the atmosphere in Avignon. But Marie also noticed that for small, independent companies like the ones she performed in, the festival was also very draining.
Marie: Tous les jours, il y a plus de 1 000 spectacles différents dans la ville d’Avignon. Alors, c’est difficile d’avoir beaucoup de spectateurs. Parfois, on était plus nombreux sur scène que dans la salle. C’est dur de faire un spectacle devant une salle vide… Alors, pour faire venir les gens, il faut faire beaucoup de publicité pour la pièce.
Ngofeen: During the day, before each performance, Marie had to promote her plays. That meant spending hours walking up and down the narrow and crowded streets of Avignon, handing out flyers, and talking up her shows to passersby.
Marie: Toute la journée, je marchais dehors, sous le soleil… Et deux fois par jour, je montais sur scène. Ce rythme était épuisant.
Ngofeen: It was exhausting, épuisant. Every morning, Marie would wonder how many people would show up to that night’s performance. But to her surprise, most of her shows were pretty crowded. And for Marie, the most important thing was that she had the opportunity to perform in front of a public every day for an entire month. It felt amazing.
Marie: La plupart du temps, le public était intéressé, concentré. Parfois, je les voyais sourire. Parfois, je les voyais rêver. J’étais heureuse car même si c’était épuisant, c’était une expérience incroyable. J’avais la chance de jouer au théâtre tous les jours pendant un mois.
Ngofeen: After performing in Avignon, Marie gained a new interest in staging plays. She wanted to produce and direct her own play. The next time she was in Avignon, she was determined to return as an actor and a director.
Marie: À Avignon, j’ai compris ce que c’était d’être responsable d’une pièce et d’être content du résultat. Cela m’a donné envie de créer mes propres spectacles.
Ngofeen: Two years later, Marie had formed a troupe with former classmates, and she was directing them in her own adaptation of The Misanthrope, a comedy by the famous 17th-century playwright Molière. They decided to bring their production to Avignon.
Marie: En janvier, l’année 2020 promettait d’être belle pour ma troupe et moi. On devait jouer Le Misanthrope pendant l’été 2020. Le Festival d’Avignon approchait et toute la troupe était vraiment impatiente d’y aller !
Ngofeen: Marie was about to set herself a new challenge: directing a play at Avignon! She was so excited that she barely paid attention to the distant news of a virus spreading in Asia…
News presenter: La Covid-19 s’est désormais propagée dans 24 pays…
Ngofeen: But then, in March 2020, everything came to a screeching halt.
Marie: On était loin d’imaginer les conséquences de la Covid sur nos vies d’artistes.
Emmanuel Macron: Françaises, Français. Mes chers compatriotes. Cette épidémie, qui affecte tous les continents…
Ngofeen: In March 2020, France announced its first lockdown, and in April, the Festival d’Avignon announced that they were canceling all shows that year. Marie wouldn’t be able to take her play there in the summer. It was a huge disappointment.
Marie: Bien sûr, annuler le festival était nécessaire pour protéger les gens, mais c'était un moment difficile. Tout ce que je pouvais faire, c’était attendre la fin du confinement, pour qu’on puisse enfin tous reprendre nos activités.
Ngofeen: By the end of October 2020, French theaters had been dark for half a year. On October 28, President Emmanuel Macron made the announcement that broke Marie’s heart. The country was going into a second lockdown, which meant all theaters would remain closed.
Marie: C’était très dur à entendre et à accepter. Après l’annonce d’Emmanuel Macron à la télévision, je me suis levée de mon canapé. Je me suis approchée de ma fenêtre et j’ai regardé vers la petite place en bas de chez moi…
Ngofeen: At that moment, Marie had a revelation. Since she couldn’t go back to theaters, what if she set up a play right there from her balcony, for people to enjoy from the street? After all, many plays have scenes taking place on a balcony… Like Romeo and Juliet, and Cyrano de Bergerac…
Marie: J’ai regardé la petite place en bas de chez moi, et je me suis dit : « C’est drôle, on pourrait jouer Roméo et Juliette ou Cyrano de Bergerac depuis mon balcon ! Et si on montait notre propre spectacle entre mon balcon et la rue ? »
Ngofeen: So Marie got her troupe together.
Marie: J’en ai parlé à des amis comédiens. Ils ont tous adoré l’idée ! On était tous très motivés.
Ngofeen: They made a list of scenes that contained a balcony and an outdoor setting. They picked some comedies by Molière, and also scenes from more contemporary plays. Then, they began staging them on Marie’s little balcony and on the square below. They hoped curious passersby would stop and watch.
Marie: On a tout de suite commencé à jouer, mais on a dû s’adapter aux conditions. On ne pouvait pas faire comme sur une vraie scène, avec une lumière précise, des moments de silence… On devait accepter le bruit extérieur et la lumière du jour.
Ngofeen: Marie and her friends played with natural lighting and weather conditions, and picked day or night scenes accordingly. They used their own costumes and props, and some improvisation. To their delight, some people in the neighborhood actually stopped and stayed to watch!
Marie: Dans ces conditions, on ne pouvait pas faire de vraies répétitions avant de jouer. Alors il y avait beaucoup de problèmes de son, on oubliait souvent nos textes… On jouait nos scènes pour la première fois devant le public. Mais on se sentait libres. Il n’y avait pas les mêmes règles que dans un vrai théâtre.
Ngofeen: As their sets got better, more passersby, des passants, stopped to watch. They stayed for the entire scene. And to Marie, after nine long months away from theater, it felt thrilling. Finally, she was creating live performances for audiences again. She was doing what she loved.
Marie: J’étais heureuse de retrouver le public et de pouvoir partager avec les gens ces grands classiques. Même si les conditions n’étaient pas idéales, j’avais les mêmes sensations incroyables que sur une scène de théâtre. J’avais les mêmes papillons dans le ventre avant la représentation, et la même joie immense quand les passants applaudissaient à la fin.
Ngofeen: Some days, the impromptu nature of the shows led to a few…unexpected situations. In one scene by the classic French playwright Marivaux, Marie played a young woman who tries to escape from her window.
Marie: J’ai regardé en bas et j’ai crié que je voulais m’échapper. J’ai entendu des passants crier : « Non, madame, ne sautez pas ! » Ils pensaient que j’étais une femme en détresse et que j’avais besoin d’aide. C’était très touchant, mais on les a tout de suite rassurés.
Ngofeen: Another time, two actors performed a scene from Albert Camus’s “The Just Assassins” in which they broke into a fight in the middle of the square. A well-meaning bystander rushed over and tried to separate them…
Marie: Les deux comédiens ont dû s'arrêter de jouer un instant et rassurer le passant. Au final, on était contents que les gens ne restent pas sans rien faire. Petit à petit, les habitants du quartier ont compris ce qu’on faisait.
Ngofeen: Little by little, Marie and her troupe got the hang of street performing and the neighborhood grew to expect their short scenes. Marie named their scenes “Le Balconfiné,” a pun using the words “balcon” and “confiné.”
Marie: Les gens du quartier ont commencé à nous suivre sur les réseaux sociaux et à parler de nous à leurs amis.
Ngofeen: After a few months of performances, a journalist wrote a piece about them in a local newspaper. In the days that followed, dozens of people showed up to Marie’s window at every performance.
Marie: Nos petites scènes sont devenues très populaires. Alors j’ai compris qu’on offrait aux gens quelque chose de très spécial : le bonheur de sortir de la routine difficile créée par la pandémie et le confinement.
Ngofeen: By the beginning of May 2021, travel restrictions eased and people came from all over the city of Paris to see them perform. One day, after a performance, a woman came up to Marie and told her she had driven all the way from Normandy!
Marie: J’ai été très touchée. Les gens sont prêts à beaucoup de choses pour vivre des émotions fortes grâce à l’art.
Ngofeen: It wasn’t Avignon, and Marie wasn’t performing in a theater, but she was still living the life she’d always wanted: being an actor, and now, a director… On top of that, she’d even managed to bring some joy to people during the pandemic…without ever leaving her home.
Marie: Mes amis et moi, nous avons donné beaucoup de plaisir aux gens. Et dans ces moments difficiles, donner un peu de plaisir, c'est déjà énorme. Le public nous a beaucoup soutenus, et ça nous a beaucoup touchés. C’est ça, la magie du théâtre.
Ngofeen: Marie Benati is an actress and lives in Paris, France. In 2022, Marie and her troupe, Nuit Orange, will finally have the chance to take up her pre-Covid challenge: She’ll be directing her first staging of Le Misanthrope at the Festival d’Avignon.
This story was produced by Camille Lindbom.
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Ngofeen: Here’s Laura from Spain.
Laura: Hi there, Duolingo. This is Laura. I was born in Ecuador, but I grew up in Spain. I have listened to your podcast Mont-Saint-Michel, mon amour. I'm learning French with you guys and I just want to thank you for this beautiful story. I love how you make us feel like if we would be in the story, with all the background noises, and I have had in my life places that have called me and I couldn't understand why. And I think this is what is happening to the protagonist of the story with Mont-Saint-Michel. I find very romantic and beautiful that the protagonist found his family there, in a place that was his first love. Thank you so much. I'm looking forward for the next podcast.
Ngofeen: Merci Laura! We hope you too live in a place you love!
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Credits
This episode was produced by Duolingo and Adonde Media.