When Olivier Cousin's grandparents passed away, he promised to honor the winemaking traditions they had passed down to him. But when the French state got involved with his product, he decided to fight to the end for his natural wine.
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Ngofeen: Olivier Cousin is an old-school vigneron, or winemaker, in France’s Loire Valley. The 59-year-old has a deep passion for protecting the earth… and protecting the livelihoods of small, independent winemakers.
Olivier: C’est un métier admirable. Nous, les vignerons, on a vraiment de la chance. On ne vend pas seulement un produit. On partage aussi du rêve, des histoires, et de l’espoir pour tous ceux qui veulent « retourner à la terre ».
Ngofeen: In the Anjou region, which is less than two hours by car southwest of Paris, Olivier is known as the guy who disdains modern winemaking. He farms using draft horses instead of machines, harvests by hand, grows grapes without synthetic chemicals, and lets his wine age without additives. In France, this makes Olivier a wine rebel.
Olivier: Aujourd’hui, en cette époque de modernisation frénétique, les gens de la région pensent que je suis un peu fou.
Ngofeen: But Olivier would go from seeming crazy to risking becoming a rebel of the state… when his fight for natural wine brought him his fiercest opponent yet — the French government.
Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast — I’m your host Ngofeen Mputubwele. In every episode, we bring you fascinating true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world. The storyteller will be using intermediate French and I will be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again — and we also offer full transcripts at podcast.duolingo.com.
Ngofeen: Olivier Cousin likes to say that wine tells a story. His own family story has been steeped in wine of the Anjou region for generations. Back in 1900, his grandmother’s side of the family had 300 hectares of vines, or vignes — that’s about 740 acres — and they are his family’s legacy.
Olivier: Avant de mourir, ma grand-mère Clothilde m’a dit : « Promets-moi que tu t’occuperas de mes vignes. » Et j’ai gardé cette promesse. Même quand c’était difficile. J’appelle mes vignes : « les vignes de ma grand-mère ». Elle en était très fière. Certaines vignes sont assez vieilles, environ 72 ans. Celles-là sont très grosses.
Ngofeen: Olivier had no interest in wine making, or la viticulture, when he was a boy. He grew up in the city of Angers, 30 minutes and a world away from the rural life of his grandparents. His parents weren’t involved in wine at all.
Olivier: Moi, avec mon frère et mes sœurs, nous ne savions même pas que nos grands-parents étaient viticulteurs. Mon père était ingénieur. Il n’aimait pas le monde paysan. Quand on était petits, on n’allait jamais voir les vignes.
Ngofeen: It was only when Olivier turned 16 and got his first motorcycle that he started to visit his grandparents on their vineyard.
Olivier: Je disais à mon grand-père : « Pépé, je veux voir tes caves ! Pépé, est-ce que tu as des bouteilles ? » Il me répondait : « Bien sûr mon petit. » Je voulais inviter mes copains au village pour faire la fête dans la cave à vins. Et puis, l’été, j’ai commencé à travailler chez mes grands-parents, pour gagner un peu d’argent.
Ngofeen: By the time he was 18, Olivier was living more and more under his grandparents’ roof. He completed a winemaking certificate to learn the basics and help his grandfather in the fields.
Olivier: Je me sentais vraiment mieux à la campagne. J’ai compris qu’il fallait se lever tôt, et s’occuper des animaux. Je n’avais plus besoin de réfléchir. À un moment, il faut s’occuper des pieds de vignes. Et à un autre moment, il faut travailler la terre. Et puis il faut faire le vin. C’est un métier très simple ! On écoute la nature.
Ngofeen: While he loved the countryside, one place Olivier didn’t fit in was at school. When his teachers asked him what he wanted to be when he grew up, he’d tell them: “I just want to be free.” There was only good thing about it: it’s where he met Claire, his future wife.
Olivier: C’était la plus belle fille que j’avais jamais vue.
Ngofeen: Years later, they married and moved into a house on his grandparents’ land. It was 1984 when he officially became a vigneron, a wine-grower.
Olivier: Claire est devenue éducatrice pour les jeunes. Elle gagnait 2 000 francs par mois. On était contents. Je m’occupais des vignes de ma grand-mère. J’étais toujours son petit-fils préféré.
Ngofeen: The year Olivier turned 25 was when his grandmother passed away, and he inherited 17 hectares of vines. Things went on much as before, but the world of wine production was changing fast. The town’s first grape-harvesting machine had arrived, and local farmers started using glyphosate — an herbicide common in products like Roundup.
Olivier: Tout changeait dans le monde agricole. Il y avait moins de petits agriculteurs en France parce que beaucoup étaient morts pendant la Première Guerre mondiale. Alors les plus gros vignerons devenaient encore plus gros, et plus riches.
Ngofeen: Per-hectare production started to skyrocket. At first, Olivier was seduced by the possibilities. But his grandfather wouldn’t have it.
Olivier: Mon grand-père m’a répondu : « Pas de poison chez nous ! » Pour lui, la vigne avait beaucoup de valeur. C’était son jardin. Il savait que les pesticides étaient mauvais pour l’environnement. Il était intelligent, il comprenait. Alors nous n’avons pas utilisé le glyphosate. Dans le village, nous étions les seuls vignerons qui ont refusé de l'utiliser.
Ngofeen: Olivier came around to his grandfather’s views on herbicides. But after he passed away in 1992, he couldn’t stop himself from buying equipment to make his work go quicker. He bought a harvesting machine, a special cooling machine, a grape-crushing machine, and a machine to stick labels onto wine bottles. It cost him a small fortune.
Olivier: Les machines étaient très chères, mais le gouvernement nous donnait des aides financières pour les acheter. Pourquoi j’ai acheté ces machines ? C’était difficile de dire non. À l’époque, la technologie était à la mode. On remplaçait souvent les hommes par les machines.
Ngofeen: Ironically, the spike in production caused the price of wine to nosedive. With everything sold in bulk, it became tough to negotiate a good deal. Olivier hoped his machines would help him stay ahead, but instead he fell into debt.
Olivier: On était dans une situation difficile. On ne pouvait pas s’en sortir.
Ngofeen: He wasn’t the only one who hated the machines. They replaced human jobs, which Olivier’s workers resented. They found the grape harvesters obnoxious and unwieldy. Olivier remembers one day when it got stuck in the mud. His field workers went on strike, chanting:
Olivier: « Mort à la machine ! Mort à la machine ! » Ils marchaient dans le village, avec des panneaux, comme une manifestation. Quand j’ai vu ça, j’ai décidé d’écouter les mots de mon grand-père, de revenir à une viticulture plus simple, plus naturelle, comme avant. Comme ma famille a toujours fait.
Ngofeen: He sold his grape harvester in 1994 and committed to making wine as naturally as possible, in the tradition of his grandparents. The following year, he gained organic certification. It took him several more years to pay off all his debts, but rather than take farming subsidies from the government, he made a conscious move toward “de-growth.”
Olivier: On avait 12 hectares, puis 10, puis 5, puis seulement 3. Chaque année, je louais des parcelles de vignes à des amis. Je voulais juste assez de terre pour vivre comme un petit paysan indépendant. Et aussi, Claire et moi, nous avions maintenant des enfants !
Ngofeen: With only three hectares left, Olivier could make an old dream come true: to work his fields with a team of draft horses, or chevaux de trait. His grandfather had used them until 1978.
Olivier: Ça m’a toujours intéressé, je ne sais pas pourquoi. Je n’avais jamais appris à travailler avec les chevaux.
Ngofeen: It didn’t take long for Olivier to be considered a local pioneer in draft horse farming.
Olivier: Pendant deux ans, j’ai appris à m’occuper des chevaux de trait et à travailler la terre avec eux. Pour cela, je devais garder seulement une petite parcelle de terre.
Ngofeen: Walking behind a horse, Olivier could let his mind drift into the softness of the earth. And he knew that he was respecting it, in the way that nature intended.
Olivier: Je suis devenu proche du cheval. Grâce à cela, j’ai décidé d’être aussi plus proche de la nature. Maintenant, je préfère travailler avec mon cheval. Un cheval, c’est doux, c’est beau. On peut devenir son ami. Et puis, les gens sont contents de le voir. Ça crée des connexions.
Ngofeen: In addition to tilling the soil with his horses, Olivier uses biodynamic farming, or la biodynamie — using elements in the soil like manure, compost and silica that are already part of nature’s feedback loop.
Olivier: Avant, je ne connaissais pas ce mot, la « biodynamie ». La biodynamie, c’est respecter l’harmonie de l’écosystème. Pour moi, ce n’est pas un travail. C’est une manière de vivre. C’est la liberté. Personne ne me donne des ordres.
Ngofeen: Meanwhile, Olivier’s methods were resonating with international wine buyers.
Olivier: Les gens achètent mon vin à New York, au Japon, à Copenhague… Je voyage et je rencontre des gens qui font aussi du vin naturel.
Ngofeen: But in France, Olivier says other vignerons were still doing everything they could to max out production, regardless of impacts on the environment.
Olivier: À cause de ce système, les viticulteurs sont devenus des voleurs. Ils détruisent la terre pour gagner de l’argent.
Ngofeen: Olivier disliked being a part of this so much that he decided to take a public stand against it. In 2005, he removed his wine from his region’s certification. It’s called Appellation d'Origine Contrôlée, or AOC, which is the French certification granted to wines that want to prove that they are from a particular region of the country.
Olivier: Quand j’ai pris cette décision, je me suis senti beaucoup mieux ! Je ne sais pas comment j’ai pu accepter de faire partie de l’AOC pendant toutes ces années.
Ngofeen: This might not sound that dramatic, but the AOC is like France’s gold seal of approval of a regional wine. To get the certification, your wine must contain certain grape varieties and be grown in specific places that reflect their terroir — the soil, climate and topography of that location.
Olivier: Par exemple… ici en Anjou, si vous voulez être en AOC Anjou, il faut utiliser plusieurs types de raisin : du cabernet, du chenin, du grolleau. Si vous voulez être en AOC Bourgogne ou Champagne, il faut utiliser les grappes de chardonnay.
Ngofeen: Plainly put, the AOC is a status symbol. It’s enforced by a powerful governing body that controls everything from how wine is cultivated to how much is produced per hectare. More than anything, though, they control what winemakers can and can’t put on a wine label.
Olivier: Au début, ils avaient de bonnes intentions. C’était pour garder les particularités de chaque région.
Ngofeen: Little by little, more regional zones got their own AOC. Production skyrocketed. And then Olivier says priorities shifted.
Olivier: Il est devenu plus important de gagner de l’argent. Et cet argent profite aussi au gouvernement, parce que le vin est très taxé.
Ngofeen: Olivier says French wine authorities relaxed their criteria for AOC winemaking. They authorized adding sugar to increase the alcohol level, or additional yeast and sulfites to preserve freshness and prevent spoiling. He felt like the AOC was stripping away the integrity of the product.
Olivier: Je faisais mon vin différemment, naturellement, depuis longtemps. Mais j’ai décidé de sortir officiellement de l’AOC. J’étais content de ma décision. C’était une décision qui montrait qui j’étais.
Ngofeen: Leaving the AOC meant he’d have to market his wine as a vin de table, a table wine — in other words, the most common, least fancy wine at the very bottom of the French wine hierarchy. But he didn’t care. He welcomed the challenge of selling his so-called “table wine” on its own merits.
Olivier: Maintenant, je fais du « vin de table ». J’améliore la réputation du vin de table à l’étranger. J'ai des clients qui aiment comment je fais mon vin. Alors, je le vends bien. Mon vin, comme je le travaille, ça raconte une histoire. Ça crée de vrais liens entre les gens.
Ngofeen: But there was one catch to Olivier’s vin de table — on the label in big letters he wrote his wine’s name…
Olivier: Anjou Olivier Cousin…
Ngofeen: With the first letter of each word in bigger, bolder print than the rest so they’d stick out… A O C. This is where Olivier’s legal troubles truly began. One day in 2009, Olivier got a letter from the viticultural federation threatening to take him to court unless he removed the word “Anjou” from the label. They claimed the term belonged to the AOC, and not to Olivier.
Olivier: Je leur réponds : « Vous pouvez toujours rêver ! » Je refuse de retirer le mot « Anjou » de ma bouteille. Anjou c’est ma région, c’est là où ma famille fait du vin depuis des générations… Ma famille faisait du vin d’Anjou bien avant la création des AOC.
Ngofeen: He had a point — Anjou is the name of the province itself, not just the name of the wine appellation. And, Olivier reckoned, there was no way anyone could think he was trying to pass off his wine as being part of the AOC because vin de table was clearly written on the label.
Olivier: Mais voilà : j’ai des difficultés légales. La Fédération Viticole me poursuit en justice. Ils disent que je donne l’impression que mon vin est AOC parce que j’ai le mot « Anjou » sur l’étiquette. Pour moi, c’est ridicule. Mais ils pensent que le mot « Anjou » est leur nom, et que je le vole. Alors, ils veulent que je paie.
Ngofeen: The AOC took Olivier to court, accusing him of defrauding the state and the public. He faced a maximum penalty of almost 40,000 euros or two years in prison… all for having a misleading label on his wine bottle.
Olivier: À ce moment-là, je me défendais tout seul. Vous pouvez imaginer les difficultés que j’ai eues… Mais j’ai gardé espoir. Je pensais que j’avais raison, et cela m’a donné du courage.
Ngofeen: The case lasted from 2011 to 2015. Olivier welcomed the attention as a way to push against what he saw as the real problem: the government’s focus on profitable wines that disregard the environment.
Olivier: Je ne suis pas d’accord avec ce système. Les pratiques de production sont artificielles, et elles ne donnent pas toujours un produit de qualité.
Ngofeen: Olivier’s case kept getting handed off to different regional courts, picking up attention in the press along the way. He got a lawyer. Then, at one hearing in 2013, he and his supporters made a little spectacle in the courthouse square. He arrived on his horse, named Joker, pulling a cart filled with wine.
Olivier: Mon cheval Joker est un rebelle, lui aussi. Il n’a pas peur des gens. Et il y en a beaucoup devant le tribunal. Trois cent personnes font la fête ! J’ai apporté le vin Anjou Olivier Cousin sur une charrette. Et ils boivent en riant… ils ressemblent à nos ancêtres les Gaulois !
Ngofeen: As the 300 revelers partied and protested the hearings outside, in the courthouse, Olivier made his case.
Olivier: Au procès, j’ai dit cette phrase : « On n'exploite pas la terre de ses parents, on cultive la terre de ses enfants ».
Ngofeen: He told the judge: “This is our children’s land to cultivate.” He took the opportunity to denounce the practices of synthetic, hyper-mechanized, conventional winemaking in France.
Olivier: Nous avons une seule terre. Il faut la protéger pour les générations futures.
Ngofeen: He and his supporters put on quite a spectacle that day, but eventually, Olivier lost. He was obliged to remove the word “Anjou” from his wine label. The French court found him liable for using the AOC label on his wine. But the court only gave him a symbolic fine: two euros.
Olivier: Je comprends que ce procès est plus grand que moi. J’ai aidé les autres, ceux qui pensent comme moi. Je ne regrette rien. J’ai beaucoup travaillé, je me suis battu, et je n’ai pas abandonné.
Ngofeen: Both sides claimed victory. But Olivier thinks the real victory lies in how young, passionate farmers have taken up the mantle of natural, artisanal winemaking. And table wine’s reputation has also started to change.
Olivier: C’est vrai qu’aujourd’hui, on ne produit pas encore beaucoup de vin naturel. Mais un mouvement commence à naître. C’est grâce à mon procès que ce mouvement de résistance devient de plus en plus important. Aujourd’hui, les jeunes ont moins peur d’essayer des pratiques différentes pour développer des vins naturels et artisanaux.
Ngofeen: The Cousin family’s agricultural tradition has passed on to the next generation. Olivier and Claire have a son who’s a sommelier in London, a daughter who produces artisanal vinegar in a nearby town, and another son who’s taken over a parcel of the family land and makes natural wine — by draft horse — with his dad. Olivier makes three varieties of wine with different names, and his wine is now simply known as “Olivier Cousin - Loire.”
Ngofeen: This story was produced by Cerise Maréchaud, an audio storyteller based in Paris, France.
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The Duolingo French Podcast is produced by Duolingo and Adonde Media. I’m your host, Ngofeen Mputubwele — à la prochaine!
Credits
This episode includes recordings from blimp66, thorvandahl, soundmary, bourotte2, florianreichelt, arnaud coutancier, nebyoolae, newagesoup and mickfire under the Creative Commons Attribution License.
This episode was produced by Duolingo and Adonde Media.