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Episode 28: Le nom caché (The Hidden Name)

By Duolingo on Tue 03 Nov 2020

After his grandparents’ deaths, 20-year-old Damien Bouché uncovers a family secret from World War II. He spends the next 10 years unearthing the past, from Vienna to the south of France, in a fight to regain his true family name.

How to Listen

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Transcript

Ngofeen: Growing up, Damien Bouché always felt that there was something strange about his father’s side of the family. On his mother’s side, there were big gatherings and endless stories. But all Damien knew about his paternal grandfather, Pierre-Jean Bouché, was that he’d grown up on the French island of Corsica, la Corse, and that he had no stories to tell.

Damien: Je trouvais ça bizarre. Mon grand-père ne parlait jamais de son enfance en Corse. Il ne parlait jamais des lieux de son enfance. Quand je posais des questions, il ne disait rien. Je sentais qu’il y avait un secret.

Ngofeen: In 2001, when he was 22, Damien lost both of his paternal grandparents. He’d never been close to them, but he went to help his dad with the difficult task of emptying their apartment in Paris. It was a mess.

Damien: L’appartement était triste. Il était très en désordre et il y avait de vieux papiers partout. Je regardais les affaires de mes grands-parents, leurs photos, leurs livres. Ces objets, c’était leur vie. Pour moi, c’était étrange, parce que je ne sentais pas grand chose. Je n’étais pas proche de mes grands-parents.

Ngofeen: Damien noticed a document his father had just left on a chest of drawers by the door. It was his grandfather’s death certificate, son certificat de décès. Damien started reading it.

Damien: En lisant le certificat de décès, j’ai vu quelque chose d’incroyable. Le certificat disait que mon grand-père était né en 1925 à Vienne, en Autriche.

Ngofeen: Damien stared at the certificate trying to make sense of it. His grandfather had been born in 1925, in Vienna, Austria, not in Corsica, like he’d always said. Damien re-read the names of his grandfather’s parents. First he saw the name of his great-grandfather, son arrière-grand-père.

Damien: Mon arrière-grand-père ne s’appelait pas Bouché. Il s’appelait Landesmann, Otto Landesmann. Sa femme, la mère de mon grand-père, s’appelait Hilda Goldblatt Landesmann. C’était la première fois que je découvrais ces noms. J’étais sous le choc.

Ngofeen: Damien stared at his great-grandmother’s maiden name, Goldblatt. His grandfather’s true name, Landesmann, Peter-Hans Landesmann. These were Jewish names, but from what Damien knew, his family wasn’t Jewish. Suddenly, the mystery that had always surrounded his grandfather took on a whole different meaning.

Damien: Dans ma tête, c’était comme un puzzle. Je voulais en savoir plus. J’avais besoin de comprendre ce qui s’était passé.

Ngofeen: Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast. I’m Ngofeen Mputubwele. Every episode, we bring you fascinating true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world.

The storyteller will be using intermediate French, and I’ll be chiming in for context in English. If you miss something, you can always skip back and listen again. We also offer full transcripts at podcast.duolingo.com.

Ngofeen: When Damien read the Jewish names of his great-grandparents on his grandfather’s death certificate, something clicked. The awkward silences, the lack of family members, all of a sudden, they made a lot more sense.

Damien: C’était la pièce manquante du puzzle.

Ngofeen: Damien’s father told him that he had just found the certificate. They were both stunned by the discovery. Damien’s grandfather had never talked about Austria. Then, Damien’s father led Damien to a utility closet. Inside, there was an old leather suitcase.

Damien: Dans la valise en cuir, il y avait des papiers, des lettres, des cartes d’identité, un agenda et des photos. J’ai trouvé des photos de mon grand-père enfant, avec sa mère, Hilda Goldblatt.

Ngofeen: Damien stared at the photos. Then he picked up l’agenda, the appointment book. It was his great-grandmother’s from 1943. Next to the dates, there were troubling national holidays, printed in like “Hitler’s birthday,” and “Invasion of France.”

Damien: C’était impressionnant, parce que j’avais l’impression d’être dans le passé. Je lisais l’agenda. Je voyais écrit : « Lundi, il faudra acheter des carottes. » Mardi : « Cela fait 50 jours que je n’ai pas reçu de lettres de Peter. » J’ai réalisé que cet agenda s’arrêtait en plein milieu. Mon arrière-grand-mère n’a jamais terminé son agenda de l’année 1943. J’ai pensé : « La police l’avait probablement arrêtée à ce moment-là. » Pour moi, c’était très violent.

Ngofeen: Damien took in his great-grandmother’s last and final entry in her appointment book. He took in this new name, this new family history. He was shaken.

Damien: La première chose que j’ai pensé, c’est : « Hitler a gagné deux fois. » Il a gagné une première fois en exterminant les membres de ma famille. Et il a gagné une deuxième fois, parce que je ne connaissais pas l’histoire de notre famille et de nos racines.

Ngofeen: Damien wanted to recover the stories and the roots, les racines, that had been taken from him. He wanted to look at every picture, every letter, and retrace his grandfather’s steps, from his birth in Vienna in 1925 to his death in Paris.

Damien: À ce moment-là, j’ai demandé à mon père si je pouvais prendre la valise. Il m’a répondu oui. Alors, je suis parti tout seul avec la valise. Ce jour-là, j’ai décidé de prendre en main cette histoire. Je suis devenu l’historien de ma famille.

Ngofeen: As the now self-appointed family historian, Damien went through the contents of the suitcase and pored over the documents. One of the oldest documents he found was a report card from a Jewish school in Vienna. The report was for Peter-Hans Landesmann.

Damien: Le papier était jaune, et tout était écrit à la main. J’avais l’impression de rencontrer une autre personne : Peter-Hans Landesmann, un petit garçon brillant. Son enfance semblait heureuse, avant la guerre, et avant qu’il devienne Pierre-Jean Bouché.

Ngofeen: Next, Damien read letters his great-grandmother, Hilda Goldblatt, had written to her son Peter-Hans in 1940. They’d been mailed to an orphanage in France, and they clarified what had happened to Peter-Hans at the beginning of the war, after the Nazis, les nazis, annexed Austria.

Damien: En 1938, mon grand-père avait 13 ans. Il vivait à Vienne avec sa mère. Quand les nazis ont envahi l’Autriche, Hilda voulait envoyer son fils en Amérique, pour le sauver des nazis.

Ngofeen: Damien was overwhelmed to find out Hilda had sent away her 13-year-old son, Damien’s grandfather, to protect him so early on in the war. She must have sensed something ugly was coming.

Damien: Pour moi, imaginer la séparation entre mon grand-père et sa mère, Hilda, c’était très difficile.

Ngofeen: Hilda had wanted her son to escape to America. Instead, Peter-Hans ended up in an orphanage in the south of France. In 1941, when he turned 16, Peter-Hans took off and became un résistant, a member of la Résistance, the underground movement to free France from Nazi occupation. First, Peter-Hans worked as a translator. Then he fought.

Damien: Certaines lettres dans la valise étaient écrites par des résistants. Ces lettres parlaient de mon grand-père. Elles racontaient son rôle dans la Résistance. Ses supérieurs disaient que c’était un combattant courageux. Lire ça, c’était impressionnant. Je ne savais même pas qu’il avait fait partie de la Résistance.

Ngofeen: Damien soon figured out these glowing letters were recommendation letters. He guessed his grandfather had used them to apply for French citizenship after the war. And sure enough, the next piece of the puzzle Damien discovered was a passport.

Damien: C’était un passeport français. Il datait de 1945. Sur le passeport, mon grand-père avait deux noms. « Pierre-Jean Landesmann, dit Bouché ». À ce moment-là, j’ai compris. Le nom que je porte aujourd’hui, Bouché, c’est le pseudonyme de mon grand-père. Il a pris ce pseudonyme pour pouvoir se cacher pendant la guerre.

Ngofeen: In 1945, Damien’s grandfather was only 20 years old. Barely two years younger than Damien was now. Damien felt something had been taken from his grandfather, and he knew what he wanted to do: change his name back to Landesmann. It was the name Damien should have been born with. So he went to City Hall, la mairie.

Damien: Je suis allé à la mairie. Je pensais que changer de nom allait être facile ! Je ne pensais pas que ça pouvait être compliqué de reprendre le nom de mon grand-père. J’avais des preuves, et j’avais une bonne raison. Je voulais réparer mon histoire.

Ngofeen: But the city hall clerk told Damien that French law only allowed three instances where you could change your name. First, if you were taking your spouse’s name. Second, if your name was considered pejorative. And third, if you had a non-French name, and wanted to adopt a name that “sounded French,” un nom à consonance française.

Damien: C’est ce que mon grand-père a fait quand il a demandé la nationalité française. Il a dit que « Landesmann » était un nom juif, et que donc, il préférait prendre le nom de « Bouché ».

Ngofeen: Damien’s request didn’t fit any of these categories. But Damien decided there was something else he could do to connect to his family’s history. He would go to Vienna and uncover his family’s past.

Damien: Je suis allé à Vienne, en plein mois de février. Je n’y étais jamais allé. Je voulais voir la ville où mon grand-père avait vécu dans son enfance. Je voulais aussi essayer de trouver plus d’informations sur sa famille, et en particulier sur sa mère, Hilda Goldblatt. Qu’est-ce qui était arrivé à cette femme ?

Ngofeen: In Vienna, Damien searched through records at the national archives. He learned that his grandfather’s father had died young, and that his grandfather’s mother, Hilda, had remarried when Peter-Hans was a child. To a Christian man. He also found out Hilda had been arrested in 1943. Right when the writing in her appointment book stopped.

Damien: Après son arrestation, Hilda a été déportée à Auschwitz, et elle est morte là-bas. Apprendre ça, ça m’a bouleversé. Les effets de la guerre sur ma famille devenaient encore plus concrets. Quand Hilda est morte, elle ne savait pas que son fils était encore vivant. Mon grand-père a probablement été très triste quand il a appris ça.

Ngofeen: As Damien took in his great-grandmother’s death in Auschwitz, he discovered something else: that Hilda had a tombstone in Vienna’s main cemetery. That was odd. People who had died in concentration camps didn’t usually have tombstones with their names. But someone had set one up for Hilda.

Damien: Je n’ai jamais compris qui avait fait installer cette tombe. Ma mère m’a dit que mon grand-père allait tous les ans en Autriche, mais elle ne savait pas pourquoi. Peut-être que c’est mon grand père qui a fait installer cette tombe. Peut-être qu’après la guerre, comme moi, il est retourné à Vienne, sa ville natale, à la recherche de sa mère.

Ngofeen: Damien decided to see the tomb for himself. On his last day in Vienna, he bought a red rose and took the tramway to the cemetery. It was already late in the afternoon when he arrived. Everything was dark, and snow was slowly falling on the graves. Damien set out to find Hilda’s tomb.

Damien: Quand je suis arrivé au cimetière, j’ai réalisé que c’était très grand. Je suis allé dans la section des tombes juives, et j’ai cherché dans toutes les allées. Mais je n’arrivais pas à trouver la tombe.

Ngofeen: The guard warned him that the cemetery was about to close, but Damien couldn’t give up. Suddenly, he noticed an odd headstone, une pierre tombale. It was in the cemetery’s Jewish area, but it had a Christian cross on it. Damien read the name: “Hilda Goldblatt.” The date of birth matched. It had to be her. Damien fell to his knees.

Damien: Je suis tombé à genoux sur la tombe, et j’ai pris la pierre tombale dans mes bras, en pleurant. J’étais perdu. Avant ce voyage à Vienne, je ne savais pas qu’une tombe existait. Je ne m’attendais à rien. Mais avec cette tombe que je pouvais toucher, je sentais que Hilda Goldblatt avait vraiment existé.

Ngofeen: Damien laid the rose down on the tomb, then he made his way towards the exit. He felt incredibly calm, like something had quieted down inside him.

Damien: C’est le moment de ma vie où je me suis senti le mieux. Faire ce voyage, trouver cette tombe, ça avait une signification très importante. Je voulais mieux comprendre ma relation avec mon grand-père. Mais je voulais aussi me reconnecter avec les générations avant moi, et reprendre l’histoire que les nazis avaient arrêtée.

Ngofeen: Several years went by, and Damien kept thinking about changing his name. He contacted a lawyer, who told him it was a longshot. But then in 2008, Damien created an account on a brand new social network: Facebook. Online, Damien Bouché became Damien Landesmann.

Damien: C’était excitant, parce que je pouvais enfin écrire « Damien Landesmann » ! Mes amis m’ont posé beaucoup de questions. C’était la première fois qu’ils voyaient ce nom.

Ngofeen: Damien also used the Internet to continue his quest to uncover the family history that his grandfather had never shared. He posted messages on forums dedicated to genealogy, hoping to find someone who had known his grandfather. And then one day, he got a message back from a man named Walter Reed.

Damien: Walter Reed vivait à Chicago. Il connaissait mon grand-père. Pendant la guerre, ils étaient tous les deux dans un orphelinat de la Croix-Rouge, dans le sud-ouest de la France. Dans cet orphelinat, il y avait beaucoup d’enfants juifs, allemands et autrichiens. Walter m’a dit : « C’est drôle. Tu m’écris au moment parfait. Dans quelques mois, il y a une cérémonie en mémoire de l’orphelinat. Tu dois être là. »

Ngofeen: A few months later, Damien traveled to the southwest of France to meet Walter Reed and attend a ceremony honoring the orphanage where Walter and Damien’s grandfather had hidden during the war.

Damien: La cérémonie ressemblait à une vieille réunion d’école. Tout le monde avait le même âge, et ils étaient très heureux de se retrouver. Les gens montraient des photos de leurs petits-enfants. Ils se donnaient des nouvelles. La majorité était partie de France après la guerre. Ils étaient venus de loin, spécialement pour cette cérémonie : il y avait des gens des États-Unis, d’Israël, et même d’Australie.

Ngofeen: Damien was the only person in his twenties in the room. Everyone looked at him, intrigued. Someone asked who he was.

Damien: J’ai dit : « Je suis le petit-fils de Peter. » Tout le monde était surpris et sous le choc. Les gens ont commencé à répéter : « C’est le petit-fils de Peter, c’est le petit-fils de Peter ! »

Ngofeen: Peter, they told him, cut all ties with them after the war. He never wrote or answered any letters. No one knew what had happened to him. But they all remembered him.

Damien: Ils m’ont parlé de mon grand-père. J’ai vite réalisé qu’à cette époque, personne n’aimait beaucoup mon grand-père. Apparemment, il n’était pas très gentil. Mais les gens étaient tous heureux de savoir que mon grand-père avait refait sa vie, qu’il avait un fils, mon père, et un petit-fils, moi. C’était important pour eux.

Ngofeen: Damien took in the moment. These people had lived through the same traumas as his grandfather. But in that moment, they seemed to have found a way to heal their scars, cicatriser. They were open about what had happened to them during the war.

Damien: Cicatriser, c’est quelque chose que mon grand-père n’a jamais réussi à faire. À cause de ça, j’ai été très triste pour lui. J’imagine que c’est très difficile de vivre dans le silence, comme lui. Quand j’ai vu tous ces gens, j’ai compris qu’ils avaient eu une vie meilleure que mon grand-père. Ça m’a donné de l’espoir.

Ngofeen: After his trip to the south of France, Damien found out about a collective called La Force du nom, “The strength of the name”. The collective sought to change French law so that the descendents of Jewish people could reclaim their family names. Damien decided to join.

Damien: Je pensais que c’était très important de pouvoir reprendre nos noms juifs, pour moi, mais aussi pour ma génération.

Ngofeen: Damien applied with the collective. He’d just gotten married, and he wanted to come to terms with his past, so that he and his partner could have a solid foundation before having their own children.

Damien: Je savais que ça n’allait pas être facile. Je devais avoir une autorisation spéciale pour prendre le nom que mon grand-père avait abandonné. Mais je faisais confiance à mon avocate.

Ngofeen: It took four years for Damien to get an answer. Then finally, one day, he received a call from his lawyer. The government had approved his request. Damien Bouché was now, officially, Damien Landesmann. At first, it felt unreal.

Damien: Quelques mois plus tard, j’ai reçu ma nouvelle carte d’identité, et ce changement de nom est devenu réel. J’avais beaucoup d’émotions en tenant dans mes mains ce document ordinaire, et de voir le nom de « Damien Landesmann ». Ça a pris longtemps, mais c’était important. J’étais très heureux.

Ngofeen: When Damien received his new identity card in 2013, he felt he’d repaired the great chain that connects him to his ancestors. He was the last link, le dernier maillon. He had become Damien Landesmann just in time. A few months later, he would be able to pass his name–his family’s name–onto his newborn son.

Damien: Pour moi, le nom, c’est une chaîne, avec des maillons. Je suis seulement un maillon de cette chaîne. En reprenant ce nom, j’ai reconnecté tous les maillons, ceux d’aujourd’hui et ceux d’avant la guerre. Le jour de la naissance de notre fils, nous avons décidé de l’appeler Adam. Adam Landesmann. Le premier homme.

Ngofeen: Damien Landesmann lives in Paris with his partner and their three children, Adam, Hugo and Johanna.

This story was produced by Adélie Pojzman-Pontay.

This is our last story of this season, but we’ll be back soon with more new episodes. In the meantime, you can subscribe at Apple Podcasts or your favorite listening app so you get the next episode delivered right to you. You can also go to podcast.duolingo.com to find transcripts and audio for all of the stories we’ve produced so far.

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The Duolingo French Podcast is produced by Duolingo and Adonde Media. Our managing editor is Natacha Ruck, our on staff producer is Lorena Galliot, our editorial assistant and storyhunter is Camille Lindbom. Mixers and sound designers are Martine Chaussard and Samia Bouzid. Our production manager is Román Frontini. Our mastering engineer is Laurent Apffel. Our executive producer is Martina Castro. I’m your host, Ngofeen Mputubwele, à la prochaine!

Credits

This episode includes recordings from dobroide and PeteBarry under the Creative Commons Attribution License.

This episode was produced by Duolingo and Adonde Media.

Producer: Adélie Pojzman-Pontay
Narrator & Protagonist: Damien Landesmann
Managing Editor: Natacha Ruck
Production Manager: Román Frontini
Mix and Sound Design: Samia Bouzid
Mastering Engineer: Laurent Apffel
Executive Producer/Editor: Martina Castro